vendredi 29 février 2008

Le comble du bonheur

Quand tu te lèves un matin et que ta vie bascule
Quand tu as l'impression que tu ne verras jamais la lumière au bout du tunnel
Quand tu décides subitement d'arrêter de sombrer
Quand tu ressens un appel et que tu choisis de faire confiance
Quand tu mets toute ton énergie dans un projet qui devient vital
Quand tu as foi en le destin
Il suffit simplement d'y croire et de se laisser aller

C'est officiel : j'ai été acceptée dans le programme Histoire et esthétique du cinéma à l'Université de Lausanne en Suisse pour la session d'automne 2008, et ce, 3 mois à l'avance. Pourquoi cette réponse précoce? Le dossier à été déposé il y a à peine 3 semaines. S'agit-il d'une procédure formelle? Un coup de cœur? L'impact d'une certaine lettre?... Peu importe.

En cette belle journée ensoleillée, je flotte sur un nuage. Je me sens légère. Mon sourire est figé. Je vis le comble du bonheur.

Somewhere, over the rainbow

Je suis essoufflée. La mi-session n’a pas été de tout repos. Malgré tout, je n’ai jamais été aussi zen de toute ma vie. Reste à voir d’ici quelques semaines si ça aura généré du positif. Je crois que c’est l’arc-en-ciel de Radiohead qui m’a sauvé de tout ce stress vicieux. La voix mélancolique de Yorke dirigée par les douces mélodies parsemées de tonalités électro a su maintenir ma concentration didactique, tout en laissant une embrasure à l’évasion imaginaire.

Ce matin signe enfin un répit pour terminer Dans le café de la jeunesse perdue, prendre le temps d’aller au magasin de disques, rattraper mon retard quant au visionnement de certains films cultes, écouter les épisodes délaissés la télé-série kitsch que j’adore, me consacrer à l’animation d’un projet multimédia ainsi qu’à la pré-production d’un projet vidéo.

mardi 26 février 2008

Plus tard, quand je serai grande, je serai…

Dans le cadre de la 26e édition des Rendez-vous du cinéma québécois, j’ai assisté à une conférence donnée par six producteurs (Luc Déry, Kim McCraw, Sylvain Corbeil, Paul Barbeau, Pierre Even et Réal Chabot) sur l’avenir et les enjeux du métier de producteur. En prenant place dans le bistro SAQ, je me suis dit : « Moi, quand je serai grande, je serai productrice ». Quand je suis sortie j’étais toujours convaincue que je serai.

Même si le débat m’a laissé sur ma faim (s’il en avait un), j’étais heureuse d’apprendre que malgré la situation difficile du marché cinématographique québécois, en ce qui a trait particulièrement au financement, il est toujours possible de trouver son compte dans le domaine et surtout, arriver à mettre en images ce en quoi nous avons foi. Les propos de Pierre Even (C.R.A.Z.Y., Nitro) étaient éloquents à ce sujet. Ce que le cinéma québécois a besoin, c’est une notoriété internationale. L’industrie cinématographique a connu (et connaît toujours) l’invasion américaine, il y a ensuite eu la vague du cinéma français, puis la marginalité du cinéma danois et j’en passe. À quand la reconnaissance d’une signature québécoise?

J’ai ensuite assisté (enfin!) à la projection de Continental, un film sans fusil. Je n’en parlerai pas puisqu’une critique sera publiée sous peu. Je ne peux toutefois me retenir sur un commentaire : il s’agit définitivement, selon moi, du meilleur film de l’année 2007, toutes catégories confondues. Stéphane Lafleur était présent après le visionnement pour répondre aux questions du public. Il est d’une humilité inspirante. Ce réalisateur sensible représente définitivement l’essence de la nouvelle génération de cinéastes québécois.

J’ai récemment lu un article dans Voir Estrie, une entrevue avec Yves-Christian Fournier, réalisateur de Tout est parfait. Il soulignait justement cette nouvelle effervescence cinématographique. Il concluait ses propos en disant : « Mon rêve, c’est de pouvoir faire partie d’une époque d’or du cinéma québécois, qu’il y ait une synergie entre les réalisateurs, comme à l’époque de Gilles Groulx. » Avec Falardeau, Villeneuve et Turpin en tête, chaperonnés par Stéphane Lafleur, Sébastien Rose, Louis Bélanger et Maxime Giroux, j’ai l’impression que le souhait de Fournier se concrétisera.

Comme le disait Paul Barbeau, président de la maison de production Núfilms : « Tu veux faire un film, fais-le! Un projet pilote te passionne, produis-le! ». La série de courts métrages à laquelle je me suis présentée par la suite s’est avérée la preuve de cette conviction. Des films tels Mordu de Lucie Pagé (direction photo renversante et récit narratif poétique touchant) ainsi que Dust Bowl Ha! Ha! de Sébastien Pilote (œuvre magnifique et bouleversante dans sa simplicité, aussi gagnant du meilleur court métrage de fiction dans le cadre des RVCQ) démontrent que la relève n’a pas terminé de grandir et surtout, d’avoir un impact révélateur sur l’industrie.

dimanche 24 février 2008

Bonnie & Clyde

J’ai fait mon sac et j’suis partie. Au diable les travaux de mi-session! Au diable l’emploi merdique à temps-partiel! Au diable les règles du quotidien auxquelles on doit se soumettre! Ce qui devait être un aller-retour, le temps que tout s’envole au moment même de le vivre, s’est avéré un exil de quatre jours.

Après deux jours à courir contre la montre, presque essoufflé de vivre le plus de rencontres artistiques possible, la paresse s’est vite installée. On laisse tomber la conférence qui aurait apporté à une certaine démarche intellectuelle, on s’absente du concert tant attendu depuis quelques mois et on part en cavale.

Le cliché s’est imposé : chambre de motel, bordel, abolition de l’horaire, désir, passion. Fuite? Who cares, the world is ours! Se croire philosophe, changer la vision du monde, remédier à une faille de l’enfance, ignorer le doute, foncer, projeter avec prudence sans toutefois s’empêcher de rêver.

« Retourner dans le passé pour vivre un présent illusoire », disait Elle. Moi je n’y crois pas. J’ai décidé de vivre un présent qui saura influencer un futur de sorte à ne pas rester emprisonné d’un passé déjà volatilisé, peu importe ce que ce dernier comportait.

Un exil où la culpabilité représente l’inexistence, où l’on apprend, où l’on vit, où le bien-être et le bonheur sont bien plus significatifs et sincères que se démener devant une machine pour un travail duquel la satisfaction retirée, aussi éphémère soit-elle, se retrouvera sur un papier et ne vaudra plus rien demain.

Il ne s’agit pas d’un road movie des années 60 où l’on se prétend gangster, mais plutôt d’être fugitif d’une réalité qui nous impose un cadre, l’oppression de plaire, de réussir. I chose otherwise.

I chose to believe
I chose faith

I chose to have the choice

dimanche 17 février 2008

Définir la réalité

Je traverse présentement une phase où je me questionne sur les limites imposées par la réalité. Jusqu'où il est « permis » de jouer avec le rêve, voire le fantasme, et la réalité? Quelles sont les conséquences de jongler avec ces deux univers sans que l'un n'empiète dangereusement sur l'autre? J'ignore si j'ai vraiment envie de trouver des réponses. Toutefois, un passage de Dans le café de la jeunesse perdue (je sais, j'abuse un peu dans le partage de ma lecture de ce nouveau roman) m'a particulièrement séduite dans ce questionnement quelque peu philosophique sur la vie.

« Dans cette vie qui vous apparaît quelques fois comme un grand terrain vague sans poteau indicateur, au milieu de toutes les lignes de fuite et les horizons perdus, on aimerait trouver des points de repère, dresser une sorte de cadastre pour n'avoir plus l'impression de naviguer au hasard. Alors, on tisse des liens, on essaye de rendre plus stables des rencontres hasardeuses. »

vendredi 15 février 2008

J'aime

- Me lever à 4h45 du matin pour me rendre à un shooting qui finit par s'avérer efficace.
- Faire des mises à jour web sans que Dreamweaver plante.
- Recevoir le nouveau numéro de 24 images.
- Recevoir mon passeport 3 semaines à l'avance.
- Écouter Old world underground, where are you now? en cette journée de tempête.
- Apprendre que le nouveau film de Gus Van Sant sera à l'affiche dans quelques semaines.
- Lire la critique sur Paranoid Park et sourire à tous les paragraphes parce que les propos cités me font déjà ressentir le film.
- Être inspirée dans mon écriture scénaristique.

jeudi 14 février 2008

L'art est un cercle vicieux

La mi-session est déjà entamée. J’en ai par-dessus la tête. De l'art plein la tête. Je me suis promise de ne plus me laisser assimiler par la pression négative. Le moyen pour y arriver : prévoir des moments qui sauront nourrir ma motivation et conserver mon esprit sain. Malgré le respect de cet objectif, j'ai l'impression de baigner dans une saturation des arts qui tend à m'éloigner du reste du « monde ». À l'horaire : shooting pour un projet multimédia, conférence de presse pour un concours cinématographique, surcharge d'ouvrages et d'articles sur la notion démocratique de l'art, scénarisation d'un projet vidéo, emploi à temps partiel au Centre culturel. Pour ne pas perdre la tête : installation de Marc Garneau à la galerie Horace, We are wolves et Pas chic chic au Téléphone rouge, le lancement de disque de Dactylo Fidelity, un aller-retour aux RVCQ pour profiter d'une conférence, pour voir (enfin!) Continental, un film sans fusil, et peut-être Borderline (film qui me titille de plus en plus non seulement grâce aux critiques, mais aussi grâce aux propos d'une amie branchée) et, pour le mois de mars, The Hives, Justice et peut-être une soirée électro endiablée de la S.A.T. donnée par Moby. Mon quotidien serait-il en manque de diversité?

mardi 12 février 2008

Quand le destin t'appelle

Le dossier est enfin déposé. Il ne reste plus que 3 mois à patienter. Attendre le moment où la vie me mènera vers ce Y tant attendu : Sherbrooke ou Lausanne. La tangente à entreprendre sera définitivement Lausanne (il le faut, donc ce le sera!). Je suis enfin prête, prête pour partir à la quête de nouveaux horizons culturels, prête pour une dernière poussée de croissance avant de plonger dans le vrai(?) monde. Ainsi, je vais compléter mon baccalauréat en communication en Suisse l’automne prochain. À l’horaire : des cours en histoire et esthétique du cinéma, des concerts, une surdose d’expositions muséales, des trouvailles artistiques, de nouvelles rencontres, des périples par-ci par-là à travers l’Europe, de grands moments de bonheur, quelques tristesses et surtout, mon aventure londonienne. Je partirai l’esprit clair, un nouveau départ, un objectif en tête : trouver l’essence de ma vision, de ma passion, de mon existence. Le destin est ce qui nourrit la vie.

mardi 5 février 2008

consommARTion

Les achats sont faits. Sans vouloir paraître supercielle, je me sens mieux! La facture fait grincer des dents : environ 150 $. Comment pouvais-je résister?! Sortie du renversant Across the universe aujourd'hui, 2 romans (dont le mystérieux Dans le café de la jeunesse perdue), 4 CDs (la dernière fois que je m'en étais procuré un remonte à novembre dernier) et l'édition du mois de février de Nylon, édition spéciale sur la scène musicale underground et le milieu trash de la mode londonienne, avec en couverture, mon nouveau coup de coeur british : The Kills. Certains « pimp » leur voiture, d'autres leur ordinateur, de mon côté ce sont ma bibliothèque, mon iPod et mon lecteur DVD. Le pire dans tout ça, c'est que j'ai des devoirs par-dessus la tête et je ne pourrai même pas en profiter tout de suite...

dimanche 3 février 2008

Recoller les morceaux

Après des moments noirs quelques fois parsemés de moments plus blancs, d'autres gris, l'âme commence à reprendre sa force. Le soul criard de Janis sait resaisir des réflexions qui ne devraient pas avoir tant d'emprise. De Piece of my heart à Mercedes Benz passant par Me and Bobby McGee, sa poésie trouve le moyen de nous cracher au visage une réalité(?) qui ne devrait pas être ignorée et qui n'est surtout pas à plaindre. « Get it while you can », disait-elle.

vendredi 1 février 2008

Back to black

Amy joue en boucle aujourd'hui. Impossible de m'en défaire ces derniers jours. Ses airs de blues teintés de jazz motown me rendent taciturne. J'ai envie de fuir, quelque part où je n'aurai aucun repère, pavé de pierre, petite table ronde sous un soleil presque chaud, cappuccino, Dans le café de la jeunesse perdue. J'crois bien me procurer ce roman demain. L'envie d'une cigarette me prend. Presque trois ans d'abstinence déjà. À quoi bon. Coffee and cigs, le cliché noir et blanc, un moment d'illusion qui nous fait croire que la réalité devient plus légère lorsqu'on inhale la substance. Toxique. Il est temps de changer le disque.