mardi 22 juillet 2008

De l'art à la rue

Des cultivateurs déclarent faillite.
Des ressources naturelles s'effritent.
Des hommes s'enrichissent.
D'autres s'appauvrissent.
Des innoncents meurent à cause d'une guerre, pour une richesse économique éphémère.
Et au lieu de se mobiliser dans le but de réduire les effets nocifs de ce chaos, on blâme les militants qui tentent de faire leur petit bout de chemin, pour sensibiliser leur prochain.
Souvent, ces
êtres optimistes, inoffensifs, créatifs, sont des artistes.

Inspiration :
Roadsworth: Crossing the Line

« Things happen when you take risks »
-
Peter Gibson

jeudi 17 juillet 2008

Courir sa vie

Le temps défile à vive allure. J'ai l'impression de ne pas saisir chaque dernier moment. Je cours les galeries, les spectacles, les festivals, les boutiques, les rues de Montréal. Je ne veux rien manquer. Ne rien regretter avant le grand Départ. En moins de deux mois, j'aurai parcouru presque le Québec en entier. De Montréal à Québec, passant par Sherbrooke, sans oublier St-Georges puis La Pocatière et enfin Matane. Ai-je peur de m'ennuyer? Je ne crois pas. Je veux seulement abuser des richesses que m'offrent mon patelin avant de tomber en amour avec un autre endroit, quelque part de l'autre côté de l'océan.

Au travail, je commence
à me lasser. Je somnole sans arrêt. Pour repousser mes tâches, je parcours la Toile à la recherche de nouvelles découvertes artistiques. À la recherche de ce que j'aurai envie de faire de l'autre côté. À la recherche du cliché à saisir.

Je manque de temps. J'ai peur de m'arr
êter. J'embrasse chaque instant. Je devrais tenter quelques fois de m'échapper, pour respirer, pour équilibrer mon quotidien.

J'ai besoin de po
ésie.

lundi 14 juillet 2008

Épousseter le passé

Métaphore poétique et agréable sur l'inutilité de faire revivre les événements du passé :
« Cette partie de notre vie posée sur une étagère. Nous y faisions un peu de poussière. »
Tiré de Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part

Ce genre de nostalgie ne mène nulle part.

lundi 7 juillet 2008

Sex, drugs & rock 'n' roll à St-Éphrem-de-Beauce

Ce sont les 27, 28 et 29 juin derniers que j'ai eu mon baptême du fameux festival québécois, Woodstock en Beauce. Tous les rituels étaient au rendez-vous : alcool à profusion, public carburant aux diverses substances illicites, toilettes chimiques saturées, boue, paix, amour et surtout, musique. Malgré la mauvaise température (nos tentes flottaient littéralement sur l'eau), cette première expérience n'aura pas été la dernière.

Étant donn
é sa location, Woodstock en Beauce est souvent associé à un rassemblement de Beaucerons barbares qui se débauchent sous les airs de groupes hommage ratés. Pour cette 14e édition, la programmation n'avait rien de lamentable. Des artistes notoires tels Bran Van 3000, Billy Talent, Gob et Pascale Picard Band ainsi que des formations émergentes telles Misteur Valaire, Chocolat et Gatineau ont su faire oublier au public la chaleur accablante des deux premiers jours et la violente pluie des derniers jours.

Semaine de travail oblige, je n'ai malheusement pas pu assister aux spectacles du mercredi et du jeudi. C'est toutefois avec une patience bien m
éritée que je me suis présentée à la prestation de Bran Van 3000 et celle de Billy Talent.

Malgr
é l'insatisfaction qu'a engendré le resultat de l'album Rosé, le retour de Bran Van sur scène ne s'est pas avéré aussi décevant. La troupe de James DiSalvio avait de l'énergie à revendre au public avec un répertoire des pièces les plus appréciées de ses trois opus.

Pour sa part, le groupe canadien Billy Talent a su litt
éralement déchaîner la foule. C'est avec un charisme et une humulité surprenante que Ben Kowalewicz a chanté les succès de son groupe tout en développant une relation particulière avec le public. Il a notamment gagné le respect de plusieurs au moment où il est descendu de la scène pour emprunter le chandail des Nordiques à un fan, pour ensuite l'arborer dans l'interprétation des dernières chansons.

Outre le retour de Bran Van 3000 et la performance enflamm
ée de Billy Talent, c'est la prestation du groupe montréalais The Stills qui suscitait davantage mon intéret. J'étais excitée à l'idée d'entendre les pièces de l'excellent Without Feathers ainsi que celles du nouvel album qui sera en vente le 19 août prochain. Quelle déception toutefois! Non seulement il y avait à peine 50 personnes (lesquelles n'avaient aucune idée de qui était le groupe) sous la tente où The Stills donnait son spectacle, mais le son était beaucoup trop fort et le répertoire musical avait mal été sélectionné. Le groupe a joué deux chansons de Without Feathers et celles du nouvel opus ne sonnaient pas à leur avantage. C'est la tête baissée que j'ai quitté le chapiteau pour ensuite assister à une prestation hommage de Cat Stevens. J'ai malgré tout retrouvé le sourire sous la pluie, transportée par les douces mélodies de cet homme qui avait non seulement la même voix que Stevens, mais dont le physique lui ressemblait étrangement. Moment cliché référant à Woodstock '69.

Nouveau coup de coeur musical des Qu
ébécois cette année, Pascale Picard était l'artiste vedette du samedi soir. Même si je ne suis pas une grande admiratrice, j'étais curieuse de voir ce qu'elle avait à offrir sur la scène. Sa performance s'est finalement avérée des plus décousues. L'artiste, sous l'influence abusive de l'alcool, était non seulement incohérente dans ses propos, mais dans sa musique. Elle a notamment interrompu une pièce pour présenter son groupe, et ce, sans reprendre cette même chanson par la suite.

Mis
à part la musique, il était impressionnant de voir toute cette masse de gens littéralement « défoncée » 24 heures sur 24, pendant quatre jours. La superficie du site semblait aussi sans fin avec tous ses hectares de tentes multicolores qui se multipliaient sans cesse. Ce sera probablement un rendez-vous l'été prochain. Cette fois-ci avec plus de renfort contre les intempéries pour enfin profiter davantage de toute cette déchéance musicale et festive.

mercredi 2 juillet 2008

24 chandelles

Je déteste vieillir d'un an. Cette journée me rappelle sans cesse à quel point la vie défile trop vite et le fait que je n'accomplis pas tout ce que je souhaiterais dans le temps donné. Je sais toutefois en profiter ;).