jeudi 6 mars 2008

Quand le look prend le dessus sur la musique

Ayant été saisie par la musique garage punk aux tonalités rétro du groupe suédois The Hives depuis Veni vidi vicious, je me devais d’assister à leur spectacle au Métropolis le 4 mars dernier. Avec The Donnas en première partie, groupe rock féminin qui a conquis mon attitude d’adolescente « rebelle » au début des années 2000, la soirée allait raviver de bons souvenirs musicaux… des souvenirs qu'il serait préférable de garder dans le passé.

C’est avec déception que je me suis absentée de la prestation de The Donnas, faute d’une réticence à se présenter trop tôt. Ainsi, à notre arrivée, la salle était pleine à craquer. La fébrilité se fait sentir. C’est en tentant désespérément de s’infiltrer dans la foule que l’anticipation de l’événement a perdu l’essence de son excitation.


Le design de la scène était très tendance : du néon rouge qui affichait le nom du groupe au smoking noir et blanc des années 60, le caractère rétro du rockabilly battait de son plein. Toutefois, le fashion n’a pas réussit à dissimuler le son médiocre des instruments qui enterraient la voix de Pelle Almqvist de sorte à la rendre désagréablement cacophonique. Seulement les hits tels Walk idiot walk et Hate to say I told you so ainsi que des chansons plus poignantes du nouvel album telles Tick tick boom, Hey little world et la criante Won’t be long sonnaient clairement.


Même si la prétention fait partie de chacun des personnages de The Hives, elle était dérangeante mardi soir. L’abus d’un lancement de baguettes à toutes les deux chansons l’était aussi. Ce qui m’a davantage troublé, c’est le parallèle instauré par la lecture d’un article dans Nylon il y a quelques mois. Ce dernier relatait le témoignage du groupe sur sa difficulté à percer dans l’industrie depuis la sortie de Black and white; que l’intention de l’album avait été incomprise, malgré un processus de création longuement réfléchi. Alors quand Pelle Almqvist clame à la fin du spectacle : « From the beat of our hot music, we can’t go on », je me sens trahie.


I don’t heart the music of Sweden anymore.