vendredi 7 mars 2008

La disparition d'une muse

L'inspiration s'est volatilisée. Par le fait même, elle a emporté la motivation. Je n'arrive à rien. Un deadline important approche. Il m'effraie. Malgré la concrétisation de projets grandement méritée, un vide tente d'imposer sa présence. Je le déteste. J'ai peine à lui échapper.

Par cette journée où le soleil dégage une puissance illuminée, je me suis dit qu'en allant faire une promenade il pourrait me partager sa force. Je me suis rendue au marché. Je suis revenue lassée. Étant donné que le printemps cogne à la porte, j'ai enfilé mes bottes vertes, celles qui me font gambader. J'ai fini par me traîner les pieds.

Que veut-elle prouver en disparaissant subitement?
L'impulsivité ne fait pourtant pas partie de sa personnalité. Quelques fois j'ai l'impression que je devrais arrêter de jongler aisément avec le rêve et la réalité. Est-ce qu'agir signifie cesser de rêver? Peut-être a-t-elle favorisé un univers qui m'a échappé? Un univers où elle se trouve davantage à son aise, où sa tâche demande moins d'efforts. Je hais le confort. Serait-ce simplement une preuve d'incompatibilité? Je n'y crois pas.

Pourquoi ne revient-elle pas, cette muse qui a si foi en moi?