jeudi 1 mars 2007

Une revanche perverse

Avec son album éponyme, le nouveau duo californien She Wants Revenge livre un testament de haine crue dédié à toutes ses maîtresses. Le premier simple, Tear you apart, risque de vous faire vibrer, vibrer de perversion.

La voix de Justin Warfield vous transportera dans un univers mélodieux, semblable à celui d’Interpol, tout en brisant l’harmonie avec un son beaucoup plus électronique, ponctué de tonalités arides.

Malgré la présence notoire du synthétiseur, ce sont la guitare, particulièrement la bass, et la batterie qui gèrent la cadence musicale. La chanson Sister démontre à quel point le rythme des deux instruments relève d’un calcul irrépressible. Certaines pièces dont Monologue réfèrent à la naissance du mouvement électro du début des années 80, présent dans les clubs avant-gardistes de Soho.

Le groupe ne fait également preuve d’aucune subtilité. Quelques chansons, dont le dernier simple These things, sauront vous secouer avec leurs paroles à caractère sexuel, loin de demander un deuxième niveau de lecture.

Le répertoire de She Wants Revenge compte toutefois une faiblesse : Disconnect. Faut croire que, malgré la précision mélodique du duo, l’absence de voix déstabilise totalement leur son. Composée de faibles accords, cette pièce instrumentale prouve l’indispensabilité d’un arrangement vocal.

Avis à la gente féminine : barrez toujours le loquet de votre salle de bain, de peur que vos ébats intimes se retrouve sur une trame sonore…