Dans le cadre de la 25e édition des Rendez-vous du cinéma québécois, je me suis présentée à la projection de La Belle Bête, un long-métrage dérangeant de Karim Hussain.
D’après le roman de Marie-Claire Blais, La Belle Bête adapte à l’écran le portrait troublant d’une famille aux penchants incestueux. Une mère, Louise (Carole Laure), en adoration devant la beauté angélique et innocente de son fils Patrice (Marc-André Grondin) rejette sa fille Isabelle-Marie (Caroline Dhavernas), dont elle répugne le physique. Cette dernière jalouse l’intimité que son petit frère partage avec sa mère au point de lui affliger des violences martyres.
La Belle Bête se classe inévitablement dans le cinéma de genre. Une fois de plus, Hussain fait évoluer ses personnages dans un environnement surréaliste et onirique, un univers cependant mal exploité, voire excessif.
Avare en dialogues, le scénario signé Julien Fronfrède (également producteur) Hussain et Blais provoque chez ses acteurs une mise en scène quasi-théâtrale. Les personnages adoptent ainsi un accent français maladroit qui frôle le ridicule.
Non seulement le jeu semble forcé, mais la direction photo produit un climat constamment instable. Le montage n’invoque aucun prolongement entre la luminosité des scènes extérieures et à la fadeur des images intérieures. Cette discontinuité n’améliore en rien le rythme décousu de l’histoire causé par une intemporalité ratée.
L’humour ironique et cynique du film est toutefois divertissant. Notons le personnage totalement exagéré de Lanz (David La Haye). Les scènes d’inceste sont également d’une beauté romantique.
La Belle Bête est une œuvre d’un genre qui se fait rare dans le répertoire cinématographique québécois. Malgré ses intentions, Hussain perd son public avec des images beaucoup trop chargées, un abus révélant une importante lacune en ce qui a trait à la recherche.
D’après le roman de Marie-Claire Blais, La Belle Bête adapte à l’écran le portrait troublant d’une famille aux penchants incestueux. Une mère, Louise (Carole Laure), en adoration devant la beauté angélique et innocente de son fils Patrice (Marc-André Grondin) rejette sa fille Isabelle-Marie (Caroline Dhavernas), dont elle répugne le physique. Cette dernière jalouse l’intimité que son petit frère partage avec sa mère au point de lui affliger des violences martyres.
La Belle Bête se classe inévitablement dans le cinéma de genre. Une fois de plus, Hussain fait évoluer ses personnages dans un environnement surréaliste et onirique, un univers cependant mal exploité, voire excessif.
Avare en dialogues, le scénario signé Julien Fronfrède (également producteur) Hussain et Blais provoque chez ses acteurs une mise en scène quasi-théâtrale. Les personnages adoptent ainsi un accent français maladroit qui frôle le ridicule.
Non seulement le jeu semble forcé, mais la direction photo produit un climat constamment instable. Le montage n’invoque aucun prolongement entre la luminosité des scènes extérieures et à la fadeur des images intérieures. Cette discontinuité n’améliore en rien le rythme décousu de l’histoire causé par une intemporalité ratée.
L’humour ironique et cynique du film est toutefois divertissant. Notons le personnage totalement exagéré de Lanz (David La Haye). Les scènes d’inceste sont également d’une beauté romantique.
La Belle Bête est une œuvre d’un genre qui se fait rare dans le répertoire cinématographique québécois. Malgré ses intentions, Hussain perd son public avec des images beaucoup trop chargées, un abus révélant une importante lacune en ce qui a trait à la recherche.