mardi 20 février 2007

Xavier Caféïne voit noir

Xavier Caféïne présente enfin son projet solo, Gisèle, un premier disque se voulant une critique sociale obscure. Fidèle à la tendance des jeunes artistes émergents de la belle province, Caféïne s’inspire de la métropole pour évoquer son mal d’amour. Malajube a utilisé la métaphore avec Montréal -40 °C. De son côté, Xavier Caféïne le fait avec Montréal (cette ville), son premier simple, une chanson au rythme accrocheur nettement représentative de la bonne pop rock québécoise.

Au fil de son registre, Caféïne cri haine et amour à celle dont il a offert son cœur, ridiculise la bourgeoisie contemporaine soi disant environnementaliste et blâme notre société de consommation pro-américaine. Il prêche son discours derrière son alter ego : l’oiseau noir. En effet, il s’agit d’un Xavier Caféïne beaucoup plus engagé et malgré la facilite de certains textes, réussit à nous porter avec des mélodies poignantes.

Après avoir fait une première tentative au sein du groupe Caféïne à la fin des années 90, puis une seconde en tant que leader de la formation anglophone Poxy, l’artiste aux penchants excentriques prend avec assurance les commandes de ce premier album. Sur ce dernier, il prouve sa polyvalence musicale en jouant la majorité des instruments. Avec Gisèle, Caféïne nous convainc qu’il est un artiste indépendant qui s’auto-suffit amplement.