mardi 10 juin 2008

Conte de fée à New York

Comme la plupart des (trop) enthousiastes adeptes de la télésérie, c'est avec une hâte incontrôlable que je me suis rendue à la projection du très attendu Sex and the City. Après avoir visionné quelques teasers et les deux bande-annonces, je me suis trouvée décue par ce long-métrage à la sauce hollywoodienne dont le scénario ne reflète pas la structure narrative à la fois crue et sarcastique de la télésérie.

La fébrilité se faisait déjà sentir à l'achat des billets. Au moment où les lumières se sont éteintes dans la salle, les admiratrices (dont moi-même) ont frolé les applaudissements tellement elles étaient excitées. Pour ma part, ce fut de courte durée, le temps de voir les premières scènes alors que la fameuse narration du personnage de Sarah Jessica Parker, Carrie, dresse un bref portrait de ses trois acolytes. Il s'agit d'une introduction complètement inutile : nous avons suivi les torrides aventures de ces quatre mousquetaires pendant plus de six ans!

De ce fait, Sex and the City n'a pas
été réalisé pour les amateurs de la télésérie, mais bien pour le grand public. Plusieurs scènes sont non seulement issues d'un kitsch ennuyant, mais elles sont longuement prévisibles. Aussi, même si les quatre dames ont toujours porté d'extravagantes tenues vestimentaires, une réfence en ce qui concerne l'avant-garde de la mode, elles se trouvent complètement démesurées dans le film. Enfin, Sex and the City comporte des longueurs. L'avènement d'un nouveau personnage de Louise (Jennifer Hudson), l'assistante de Carrie, n'était pas nécessaire. Pourquoi cette attention particulière sur un nouveau protagoniste alors que le scénario met de côté le coloré personnage de Stanford (Willie Garson), très bon ami de Carrie et personnage très présent dans la série?

Malgr
é tout, le personnage de Samantha (Kim Cattrall) réussit toujours à nous divertir. Ses expressions manifestement crues ainsi que sa nonchalance nous surprennent à tous coups. Que de tristesse toutefois de ne pas la voir aussi « out there » que dans les émissions. Cette retenue est définitivement le résultat de la stabilité qu'incite la quarantaine. C'est probablement pour cette raison qu'on y parle moins de sexe et plus du bonheur trouvé auprès du prince charmant. Heureusement, même si les quatres protagonistes évoluent vers la stabilité, elles sont loin d'être ennuyantes.

Sex and the City va certainement plaire aux gens qui ne connaissent pas la t
élésérie. Malgré le fait que je n'ai pu retrouver le même enthousiasme que celui provoqué par les émission, revoir le fameux quatuor Carrie, Samantha, Miranda (Cynthia Nixon) et Charlotte (Kristin Davis) s'est avéré une expérience tout à fait Fabulous!