mardi 10 juillet 2007

Un album qui ne singe sur personne

À peine un an après le succès de leur premier opus Whatever people say I am, that’s what I’m not, les nouveaux enfants chéris de la scène musicale britannique, Arctic Monkeys, reviennent avec Favorite worst nightmare, un album qui exige une écoute rigoureuse afin d’apprécier le progrès musical du groupe.

La trame sonore est introduite par une cadence percussionniste bruyamment calculée. Même s’il paraît très semblable au son révélateur qu’avait été produit sur Whatever people say I am, that’s what I’m not, le rythme est accrocheur. Cette similitude agace lors des premières écoutes pour enfin faire réaliser qu’il s’agit de la griffe musicale du groupe.

En effet, Arctic Monkeys se révèle beaucoup plus mature sur ce nouvel opus, et ce, autant en ce qui concerne le lyrisme des textes que l’harmonie musicale. If you were there, beware impose un son assuré opposant l’aspect « garage » maladroit qui se trouvait révélateur et séduisant sur le précédant album.

Outre l’effort nécessaire pour apprécier le nouvel effort d’Arctic Monkeys, Favorite worst nightmare livre un répertoire plus posé. La sonorité plus pop laisse toutefois croire que la notoriété britannique du groupe ne lui suffit plus. Il reste à espérer que la soif du succès ne noie pas Arctic Monkeys dans des ballades vides et faciles.