jeudi 31 mai 2007

Oui, je le veux

Chaque fillette rêve, anticipe et planifie avec impatience et fantaisie le plus beau jour de sa vie : son mariage. Pour moi, la célébration eut lieu le 12 mai dernier, le concert d’Arcade Fire.

Faut croire que la troisième fois est toujours la bonne. Après avoir fait partie des malheureux à ne pas être en mesure de se procurer des billets au Théâtre St-Denis ainsi qu’à l’Ukranian Federation, je me suis retrouvée parmi les fortunés présents à l’Aréna Maurice-Richard.

Dans la salle, l’énergie était fébrile. Après la performance quelque peu douteuse du groupe invité, l’assistance patientait avec impétuosité les premières notes de la cérémonie. L’instant même où les douze apôtres ont fait leur entrée, les fidèles ont soudainement été possédés par les mélodies.

Le répertoire était parfaitement calculé. L’équilibre entre les chansons sélectionnées de Funeral et Neon Bible fut bien orchestré. Chaque pièce provoquait une ascension énergique sublime. La dernière partie musicale fut transcendante : Neighborhood #1 (Tunnels) a précédé Rebellion (Lies) puis Neighborhood #3 (Power Out).

La beauté du spectacle rayonnait toutefois autour de la présence angélique de Régine Chassagne. Son leadership relevait d’une subtilité théâtrale.

Pour conclure l’alliance musicale, le groupe répondit aux prières de son public et proclama les paroles soutenues par l’ensemble musical divin de Wake Up. À la sortie des lieux, la mélodie resta imprégnée au fond de chacun et l’on continuait à répandre de manière contagieuse les célestes « OoOoOh…».