Siri Hustvedt a longtemps vécu dans l’ombre de son époux, le célèbre auteur Paul Auster. Son quatrième roman, Tout ce que j’aimais, devrait la dissocier de l’image de son autre moitié, pour enfin réclamer une notoriété qui lui est propre.
Développé sur une trentaine d’années, soit de 1970 à 2000, le récit met en scène Leo, un professeur d’histoire de l’art, sa femme Erica, un professeur d’anglais, Bill, un artiste peintre ainsi que Violet, une écrivaine, à la fois muse et compagne de ce dernier. Habitant dans un quartier huppé de New York, les deux couples d’artistes évoluent à travers leurs passions, le succès, l’art d’être parent, le deuil, le désir, le mensonge ainsi que la vieillesse.
Tout ce que j’aimais évoque le cycle d’une vie dont le fondement repose essentiellement sur un protagoniste plus ou moins métaphorique : l’art. En effet, l’histoire suit son cours en parallèle à l’évolution de l’œuvre du personnage de Bill. Le décès de ce dernier représente un pilier fondamental alors que le rythme du récit est drastiquement brisé et que la psychologie des personnages se trouve déstabilisée.
Il s’agit d’un lourd roman au cours duquel d’élégantes descriptions et mises en situation nous donnent l’impression de mener vers le néant, outre nourrir notre amour pour l’histoire de l’art. C’est au moment de la perte du petit Matthew, le fils de Leo et d’Erica, que l’on réalise la subtilité ainsi que la finesse de l’écriture d’Hustvedt; à quel point le déroulement des péripéties est brillamment orchestré.
Les portraits qu’elle dresse sont d’une importante complexité. La recherche et l’analyse susceptibles à la conception de l’œuvre reflètent un travail extrêmement pointu. L’auteure réussit à créer un environnement social si près de la perfection que l’on baigne constamment dans l’angoisse de chacun de ses acteurs, et ce, jusqu'à la 453e page.
Le roman d’Hustvedt laisse également beaucoup de place au lecteur. Les tableaux que l’écrivaine peint de l’état des personnages nous portent à réfléchir sur des thèmes traversés par le narrateur, Leo, soient de l’amitié à l’envie, puis de la perte à la trahison pour enfin accéder à l’espoir.
Tout ce que j’aimais parvient, à travers le portrait d’un être à la fois solitaire et généreux, à nous faire reconsidérer notre art d’aimer, notre art de vivre.
Développé sur une trentaine d’années, soit de 1970 à 2000, le récit met en scène Leo, un professeur d’histoire de l’art, sa femme Erica, un professeur d’anglais, Bill, un artiste peintre ainsi que Violet, une écrivaine, à la fois muse et compagne de ce dernier. Habitant dans un quartier huppé de New York, les deux couples d’artistes évoluent à travers leurs passions, le succès, l’art d’être parent, le deuil, le désir, le mensonge ainsi que la vieillesse.
Tout ce que j’aimais évoque le cycle d’une vie dont le fondement repose essentiellement sur un protagoniste plus ou moins métaphorique : l’art. En effet, l’histoire suit son cours en parallèle à l’évolution de l’œuvre du personnage de Bill. Le décès de ce dernier représente un pilier fondamental alors que le rythme du récit est drastiquement brisé et que la psychologie des personnages se trouve déstabilisée.
Il s’agit d’un lourd roman au cours duquel d’élégantes descriptions et mises en situation nous donnent l’impression de mener vers le néant, outre nourrir notre amour pour l’histoire de l’art. C’est au moment de la perte du petit Matthew, le fils de Leo et d’Erica, que l’on réalise la subtilité ainsi que la finesse de l’écriture d’Hustvedt; à quel point le déroulement des péripéties est brillamment orchestré.
Les portraits qu’elle dresse sont d’une importante complexité. La recherche et l’analyse susceptibles à la conception de l’œuvre reflètent un travail extrêmement pointu. L’auteure réussit à créer un environnement social si près de la perfection que l’on baigne constamment dans l’angoisse de chacun de ses acteurs, et ce, jusqu'à la 453e page.
Le roman d’Hustvedt laisse également beaucoup de place au lecteur. Les tableaux que l’écrivaine peint de l’état des personnages nous portent à réfléchir sur des thèmes traversés par le narrateur, Leo, soient de l’amitié à l’envie, puis de la perte à la trahison pour enfin accéder à l’espoir.
Tout ce que j’aimais parvient, à travers le portrait d’un être à la fois solitaire et généreux, à nous faire reconsidérer notre art d’aimer, notre art de vivre.