vendredi 8 août 2008

Sous le psychédélisme de l'arc-en-ciel

Après 3 ans d'absence à Montréal, le fameux groupe Radiohead était de retour pour une deuxième fois au Parc Jean-Drapeau le 6 août dernier. Malgré la pluie, les admirateurs de Thom York et sa bande ne se sont pas empêchés de planer sous les airs envoûtants du groupe britannique. Une expérience psychédélique qui place définitivement Radiohead parmi les plus influents depuis les années 90.

C'est sous un arc-en-ciel (sans tournure métaphorique) que l'artiste invité, Grizzly Bears, a lancé la soirée. Le mariage des arrangements vocaux et des mélodies plutôt douteux (surtout incohérent) du groupe a vite fait augmenter le taux d'impatience auprès de la foule quant à l'arrivée de Radiohead sur la scène.

Lors de son entrée sur scène, le quintette a totalement ébloui
le public non seulement avec sa musique, mais avec des jeux de lumières époustouflants et un montage vidéo éclaté. Il s'agissait d'une mise en scène psychédélique qui rappelait celle de Pink Floyd.

Le son était d'une pureté émouvante. La mélodie des pièces résonnait comme si l'on écoutait l'album dans notre lecteur MP3. Le groupe a transporté les fans dans une autre réalité avec des chansons telles House of Cards, Bodysnatchers et Weirdfishes/Arpeggi, des morceaux issus de son plus récent album, In Rainbows. C'est toutefois avec Karma Police et Paranoid Android que la transe du public a atteint son apogée. Un moment inoubliable.

C'est à ma grande surprise que j'ai retrouvé sur scène un Thom Yorke rempli de simplicité et de générosité. L'artiste qui fait souvent preuve de prétention et de « je-m'en-foutisme » en entrevue télévisée ou journalistique a démontré une toute autre facette de sa personne.

Après plus de deux heures de spectacle, dont une heure de fine pluie, c'est sous une énergie planante que la foule s'est dirigée vers l'interminable chemin qui menait au métro, le temps de redescendre lentement d'un univers musical enchanteur.